Lors du deuxième débat des primaires de la droite et du centre, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET a indiqué qu’il ne suffit pas d’affirmer que doit s’arrêter le soutien financier du culte islamique en France par le Maghreb et l’Arabie Saoudite. Sans source de financement alternative, cette situation continuera quoi que l’on fasse. « NKM » propose donc de créer une taxe sur le halal pour financer les mosquées.
Cette proposition, déjà envisagée par Charles PASQUA dans les années 90, est soutenue par Benoît HAMON et François BAYROU. Avec un marché halal qui ne cesse de progresser en France et affiche un chiffre d’affaires annuel de 6 à 7 milliards d’euros, la redevance rapporterait, selon elle, 60 millions d’euros par an. Elle permettrait de donner à l’Islam de France une autonomie financière à l’égard des pays étrangers.
Je trouve que c’est une bonne idée
Cela permettrait d’obtenir plus de transparence dans le financement des lieux de culte musulmans. On éviterait les cas, certes rares mais graves, de financements étrangers non maîtrisés. En effet, outre les risques sur l’intégration républicaine que fait peser cette ingérence étrangère, l’absence de contrôle et l’opacité mènent potentiellement au financement de mosquées salafistes sur notre territoire. Le Conseil Français du Culte Musulman s’est d’ailleurs montré favorable à ce type de solution et recherche une définition commune de la viande halal, qui serait une des conditions à l’instauration de cette redevance.
A Toulouse, nous ne finançons bien sûr pas les mosquées, conformément à la loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation des Eglises et de l’Etat qui interdit aux collectivités de concourir au financement de la construction et de l’acquisition d’édifices cultuels ou encore au fonctionnement courant de ceux-ci. En revanche, la loi nous permet de jouer un rôle de facilitateur pour les cultes qui veulent construire des lieux de prière.
A Toulouse, nous avons fait ce choix. Par exemple, nous aidons à trouver du foncier disponible et veillons à ce qu’une concertation soit assurée avec les riverains. C’est indispensable pour une raison simple : le manque de dignité (voire de salubrité !) des lieux pour exercer son culte peut conduire à la victimisation, puis au repli communautaire et, enfin, au radicalisme.
Soyons constructifs, ouverts et non caricaturaux, sans provocation mais sans aveuglement, pour offrir à tous les cultes de bonnes conditions de pratique de leur religion dans le respect de la Laïcité.
Jean-Luc MOUDENC
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