
Des actes contre les mots. Du calme contre la rage. Du travail contre la vocifération.
Les sports de combat et la politique font rarement bon ménage. En attestent les dernières références en date : Trump fan de MMA, Poutine champion de karaté. C’est dire à quel point les militants « antifas » excités, qui ont cru bon de mettre ma photo sur le sac de frappe de leur camp d’entraînement, ont tapé dans le mille…
Puis-je me dire surpris, quand je découvre ces images effarantes sur les réseaux sociaux ? Pas vraiment. Car, comme nombre de Maires de France, de droite comme de gauche, je suis désormais habitué aux accès de violence. Ils sont une caractéristique des extrêmes…Mais, à la vérité, le plus souvent, et de loin, de l’extrême gauche.
Ces dernières années ont vu plusieurs fois des rues ou des panneaux de Toulouse tagués de menaces de mort à mon endroit. Ma maison et celle de mes parents ciblées. J’ai été agressé, lors de la fête de la musique 2023, avec plusieurs collègues. Je suis régulièrement insulté. Cette violence ne se cantonne pas à ma personne. De nombreux véhicules de la Mairie et de la Métropole ont été incendiés. Les travaux de la ligne C ont été sabotés. Le Conseil Municipal de Toulouse a été violemment envahi, perturbé par des artistes experts en fumigènes.
Ce recours désormais fréquent à la violence ne m’intimide nullement et ne me fait pas du tout hésiter ou faiblir. Il m’inspire beaucoup de mépris, et de plus en plus de colère.
De mépris, parce que ces gens qui croient faire de la politique en terrorisant n’ont rien compris à la démocratie, ni aux besoins de nos concitoyens. Les terroristes de la pensée, ceux qui détruisent, ont tous été balayés par l’Histoire. Ceux qu’on n’oubliera pas, ce sont les élus et les citoyens, de droite comme de gauche, pour leurs réalisations, eux qui bâtissent, aménagent et rénovent.
De la colère, j’en ai aussi, contre les complices qui entourent cette violence.
Il y a d’abord le silence coupable de certaines autorités. Dans le cas présent, l’université. Comment peut-on laisser l’université Jean Jaurès devenir en toute impunité un « camp d’entraînement » des extrémismes les plus crasses ? Cette boxe sauvage fait-elle maintenant partie des sciences humaines et de la transmission des savoirs ? Mais, à la vérité, cela fait des années que la présidence de l’université s’est abonnée à la défausse face aux excès des gauchistes, signe d’un manque de courage et d’une démission morale dont elle est loin d’avoir le monopole dans notre société actuelle.
Il y a, aussi, le silence coupable des Insoumis mélenchonistes, qui soufflent sur les braises par derrière, et feignent l’indifférence par devant. Dès que des élus modérés dénoncent les violences dont ils sont victimes, il y a un chien de garde insoumis pour rétorquer : « mais c’est vous qui êtes violents ! ».
Cette colère que j’ai, je ne la laisserai pas dégénérer en violence en moi. Au contraire, pour moi, elle constitue au quotidien un carburant supplémentaire pour agir, pour défendre Toulouse et les Toulousains contre les enragés qui nous menacent.
Personne ne s’y trompe : pour une grande majorité de Français, LFI est le premier danger pour la démocratie. Je sais que beaucoup de Toulousains partagent cette inquiétude : ils me la confient. Je sais aussi que ceux d’entre eux qui votent LFI sont souvent peu informés et ne connaissent pas bien le projet mortifère que leurs voix alimentent.
Dans les prochains mois, ces accès de violence vont forcément s’intensifier. Nous resterons inflexibles : nous porterons plainte à chaque fois – comme je le fais systématiquement -, et nous resterons au travail.
La campagne dans laquelle ils se sont férocement engagés sera ponctuée par des fausses nouvelles, des attaques personnelles – déjà bien lancées -, des coups d’éclat, des intimidations et des manipulations.
De notre côté, notre réponse est déjà là : c’est notre bilan, notre travail qui continue inlassablement et nos projets pour l’avenir. Les équipements que nous inaugurons, les rues que nous rénovons, les habitants dont nous améliorons la qualité de vie.
Avec nos collègues modérés de tous bords, des socialistes à la droite, nous travaillerons dur jusqu’au dernier jour du mandat pour que vous viviez mieux dans nos quartiers de Toulouse et dans notre métropole.
Des actes contre les mots. Du calme contre la rage. Du travail contre la vocifération.
Quand je vois ce que Toulouse risquerait si le camp de la rage l’emportait, plus que jamais, je suis déterminé et combatif. Pour tout mettre en œuvre afin d’éloigner ce risque loin de vous.
Jean-Luc Moudenc