A l’issue du second tour des élections législatives, les Français ont eu la sagesse d’écarter l’arrivée des extrêmes aux commandes de notre pays, refusant la dangereuse aventure que représentait le Rassemblement national, tout en limitant le nombre de députés mélenchonistes.
Pour autant, comme en 2022, aucune majorité claire et absolue ne s’est dégagée.
Pourtant, élire une Assemblée nationale sert à choisir une direction et des orientations pour le pays. Car « faire barrage » à une force politique ne suffit pas pour le gouverner.
Maintenant, l’esprit de respect et de rassemblement doit prévaloir, avec comme unique boussole l’intérêt de la France et des Français.
Face au morcellement de la société française, et comme je l’avais indiqué dès le lendemain du scrutin européen, j’émets le vœu que les partis responsables laissent de côté la seule logique de leur stérile affrontement habituel pour former un gouvernement de salut national unissant la gauche républicaine, notamment les socialistes, l’ancienne majorité macroniste, la droite et le centre. En s’inspirant de ce que font les élus locaux, comme nous ici à Toulouse Métropole, ou encore d’autres démocraties européennes.
Il n’est pas question de verser dans la tambouille politicienne pour se répartir les postes, mais de s’entendre sur des mesures fortes et courageuses pour traiter enfin les problèmes qui nourrissent depuis trop longtemps les attentes et les angoisses de nos concitoyens : régression de l’autorité, désordre, insécurité, immigration clandestine, déclassement social et pouvoir d’achat, recul des services publics essentiels comme ceux de l’éducation et la santé, tout en améliorant la compétitivité de notre pays, en choisissant l’écologie du bon sens plutôt que l’écologie punitive et en résorbant les déficits publics.
Sinon, les mêmes causes entraînant les mêmes effets, les votes extrêmes – et singulièrement celui en faveur du RN – continueront à prospérer pour l’emporter peut-être un jour. La France ne compte certainement pas 11 millions de fascistes mais de plus en plus de citoyens sincèrement inquiets et qui se sentent délaissés.
Enfin, j’adresse mes félicitations républicaines aux 10 députés élus en Haute-Garonne, en me réjouissant plus particulièrement de la réélection de Jean-François Portarrieu, membre de mon équipe municipale, et de celle de Corinne Vignon – avec Vincent Terrail-Novès – qui l’a emporté face à une figure de l’Opposition municipale toulousaine.
Pour ma part, comme je l’ai toujours fait, je travaillerai de façon positive et constructive avec le prochain gouvernement quel qu’il soit, toujours dans l’intérêt de Toulouse et de sa Métropole, et de ceux qui y vivent.
Jean-Luc Moudenc