Le pétard gangrène les quartiers

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Après trois premiers articles sur les propositions de différents candidats à la présidentielle, je souhaite continuer à contribuer au débat de fond.

Emmanuel Macron a dévoilé jeudi 17 mars son programme. Le candidat insiste sur sa volonté de ne pas légaliser le cannabis.

Exigeons la clarté !

Comme Valérie Pécresse que je soutiens, Emmanuel Macron a raison de redire son opposition à la légalisation du cannabis. Au contraire du laxisme d’une grande partie de la vieille gauche, à commencer par Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot !

Emmanuel Macron, candidat en 2017, avait mal commencé. Il disait dans son ouvrage « Révolution » être favorable à la dépénalisation du cannabis.  Plaidons l’erreur d’inexpérience plutôt que d’appréciation…

Fort heureusement, il a vite changé d’avis. Je prends note de sa continuité en tant que Président, qui n’a cessé de redire son opposition à la légalisation.

Mais ma vigilance est grande ! Nous savons que de nombreux membres de son entourage ou de sa majorité actuelle défendent une position contraire. Monsieur Macron devra, si les Français le reconduisent à la tête de l’Etat, ne pas céder à ces sinistres sirènes.

Ce n’est pas qu’une question de santé publique

Pourquoi ? Parce que le trafic de cannabis gangrène les quartiers des villes. Il créé et alimente l’insécurité pour les habitants de nombreux quartiers.

Je l’expliquais récemment à un jeune Toulousain pour qu’il en soit conscient : il me signalait que sa grand-mère est harcelée quotidiennement par les dealers présents dans sa cage d’escalier et terrifiée par les nombreux règlements de comptes en bas de chez elle. En réponse à ma question, il m’a également avoué consommer du cannabis chaque week-end. Il n’était pas conscient d’être co-responsable de la détresse de son aïeule !

Légaliser, c’est accepter l’inacceptable : que des jeunes provoquent des dégâts irréversibles à leur cerveau avec ce poison. Que la loi du plus fort l’emporte face à la force de la loi.

Coupons l’herbe sous le pied au trafic ! Oui, il faut donner plus de moyens –d’enquête notamment- à la police nationale pour être présente dans tous les quartiers et ne laisser aucun répit aux trafiquants. Oui, il faut donner plus de moyens à la justice. Oui aussi, il faut offrir aux jeunes des quartiers défavorisés d’autres perspectives que de tomber dans l’escarcelle de ces réseaux mortifères.

A Toulouse, nous ne lâchons pas !

Comme beaucoup de Français, nombre de Toulousains souffrent quotidiennement du trafic de stupéfiants. Les nouvelles nous le rappellent quotidiennement. La semaine dernière, la Police Judiciaire toulousaine a placé en garde à vue plusieurs suspects pour une série de fusillades ayant eu lieu dans le quartier des Izards à l’été 2020. Deux morts. Une guerre de territoires pour la vente de drogue !

Je le redis sans cesse : la lutte contre les trafics et le banditisme ne fait pas partie des pouvoirs donnés au maire par la Loi. Avec nos fonctionnaires, nous faisons toutefois preuve du maximum de volontarisme possible, avec notamment l’ambition de créer des brigades de « pacification des places » où se déroule le deal. Mais nous n’avons pas de pouvoir d’interpellation et d’enquête.

Alors, je me suis battu pour finalement obtenir le renfort de 111 Policiers Nationaux supplémentaires dont 79 sont déjà arrivés, pour lutter davantage contre les trafics. Je sais que ce n’est pas suffisant, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour lutter contre les trafics : nous ne lâcherons pas !

JLM

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