Oui, Yannick Jadot, réduisons la TVA sur les produits bio !

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Vous le savez, fidèle à ma famille politique et allergique à l’opportunisme, je soutiens la candidature de Valérie Pécresse.

Oui aux bonnes idées !

Je n’en demeure pas moins un maire libre, qui s’exprime sans sectarisme. Je reconnais les erreurs de n’importe quel Gouvernement ou de ma famille politique. Et, quand je souligne les bonnes idées, peu importe de quelle partie de l’échiquier politique elles proviennent.

Ainsi, dans les semaines à venir, je m’exprimerai sur différentes mesures proposées par des candidats à la présidentielle.

Lancer ce nouveau rendez-vous aujourd’hui peut surprendre, au vu de l’actualité internationale. Néanmoins, la mégalomanie belliqueuse d’un dictateur ne doit pas  priver les citoyens français de débat démocratique. Ce serait une victoire pour lui. Ne lui laissons pas ce plaisir !

On l’a beaucoup lu, le pouvoir d’achat est une préoccupation majeure de cette campagne. Mais hélas, pour l’essentiel, on retient surtout les polémiques et « petites phrases ». On se souvient, par exemple, du torrent de haine propagé par quelques gauchistes anti traditions, contre le candidat communiste Roussel… Il avait eu le « tort » de déclarer que « un bon vin, une bonne viande, un bon fromage, pour moi, c’est la gastronomie française » !

Or, une proposition du candidat écolo Yannick Jadot concerne à la fois la gastronomie et le pouvoir d’achat : réduire la TVA sur les produits bio.

Pourquoi je soutiens la réduction de la TVA sur le bio ?

C’est une mesure que je soutiens sans réserve.  D’abord parce qu’elle irait dans le sens du pouvoir d’achat et lutterait contre le scandale de la fracture alimentaire entre ceux qui ont les moyens de s’alimenter sainement et ceux qui ne les ont pas.

J’ajoute que cette réduction de la TVA aurait aussi une grande vertu : celle de contribuer à dynamiser notre production locale à un moment où le bio marque le pas. L’Europe est malade de sa dépendance d’approvisionnement au reste du monde. Dès qu’une crise se déclare (que ce soit la Covid ou un conflit armé de grande ampleur comme en Ukraine), l’essentiel manque : masques, matières premières, énergie, blé… Il est donc urgent de relocaliser.

En baissant la TVA sur le bio, faisons le pari que la consommation de ces produits augmente. Alors, leur production serait dopée. Et les collectivités locales trouveront plus facilement et meilleur marché de bons produits, par exemple pour les cantines, ce qui aujourd’hui n’est pas toujours facile. De quoi réduire encore la fracture alimentaire. Car il ne sert à rien d’imposer des taux théoriques de bio si, faute d’offre, les mairies sont obligées d’acheter du bio qui provient du bout du contient, voire du monde…bonjour le bilan carbone, bonjour la fraîcheur des produits !

Pour que l’effet bénéfique soit réel, cette mesure devrait s’accompagner d’une aide accélérée à la conversion des producteurs français vers le bio. Je précise, et ce point est important, qu’il ne faut pas réduire la qualité au bio. Il y a bien d’autres labels de qualité (Label rouge, Bleu blanc cœur…). L’aide publique doit donc également soutenir la conversion vers de tels labels.

A Toulouse, nous avons déjà renforcé la qualité dans les assiettes des petits Toulousains (cantine) et des aînés (restaurants séniors solidaires). Par exemple, nous nous fournissons à environ 50 km pour le veau sous la mère du Gers, ce qui permet en outre de renforcer et de maintenir l’activité de l’abattoir d’Auch. Et nous visons de passer de 47 à 55 % de produits locaux labellisés et à 30 % de produits bios dans nos cantines, bien au-delà de ce prévoit la loi.

Et, pour tous, nous soutenons les fermes urbaines (dans la première couronne, mais aussi sur Toulouse-même, où la mairie exploite en propre un domaine agricole, un cas unique parmi les grandes villes françaises !) et protégeons les terres agricoles à proximité. Toulouse Métropole a ainsi obtenu 850.000€ de subventions France Relance de l’Etat pour soutenir 23 projets différents, dont la création d’une régie maraîchère et arboricole bio sur des terres communales à Pibrac, qui permettra d’alimenter la cantine de quatre écoles.

Vous l’aurez compris, le petit-fils d’agriculteur gersois que je suis est très attaché à la qualité alimentaire, pour tous. Bravo à Yannick Jadot pour cette proposition. J’espère que les autres candidats la reprendront ou s’en inspireront.

JLM

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