Quand Marine le Pen discrimine les villes

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Au fur et à mesure de l’avancement de la campagne Présidentielle, je souhaite continuer à participer au débat de fond.

Devant l’Association des Maires de France (très orientée vers la ruralité) le 15 mars, j’ai entendu Marine Le Pen affirmer, sous mes yeux, vouloir comme son camarade en radicalité Fabien Roussel « démétropoliser » la France. Vieux fantasme consistant à penser que les grandes villes sont repliées sur elles-mêmes et gardent jalousement pour elles toutes les richesses. Idée démago laissant entendre que la France irait mieux si elle n’était constituée que de 35 000 villages et clochers…
Elle cherche une nouvelle fois à diviser, à opposer le rural et les 30 millions d’urbains, les grandes villes et les périphéries, les Français…

Les « Le Pen » ne savent que diviser les Français …

En tant que Toulousain et Maire de Toulouse, je ne peux que m’opposer à cette vision de la ville source de tous problèmes. Les Toulousains me disent chaque jour leur fierté d’habiter Toulouse, et tous les avantages qu’ils y voient, malgré, c’est inévitable, des désagréments obectifs. 10 000 personnes rejoignent chaque année le territoire métropolitain. Que je sache, personne ne les y a forcés, nous ne vivons pas en Union Soviétique !

Depuis que le monde est monde, la concentration d’humains, et donc de talents, appelée « ville » a toujours été la source des grandes évolutions et des grands progrès bénéfiques à tous. A l’exemple des cités Mésopotamiennes de l’Antiquité, où furent inventées l’écriture et la roue.

Vivre dans une grande ville, c’est pouvoir : travailler près de chez soi, emmener ses enfants à l’école à pied ou à vélo, se soigner dans son quartier ou dans un CHU de pointe, faire ses courses en bas de sa rue. C’est le sens que j’ai voulu donner à mon mandat de Maire : rendre la vie + facile en bas de chez soi.

Nous n’avons aucun mépris pour les zones rurales. C’est le petit-fils de paysan gersois qui vous parle ! Bien sûr, le dynamisme de nos métropoles doit profiter à tous les territoires. Mais qui peut croire que la France aura des richesses à distribuer pour aménager les territoires ruraux, sans la formidable locomotive économique que sont les grandes villes ?

Le modèle toulousain

Depuis 2017, nous coopérons par contrat avec une communauté de communes dans le Gers. Ce partenariat montre à quel point le rural et l’urbain se complètent. Aucun village ne produit les 35 000 repas quotidiens de notre cuisine centrale toulousaine pour nos écoles. Dans le même temps, on ne va pas élever les vaches ou planter des céréales place du Capitole…

Ainsi, avec nos amis gascons, nous travaillons directement du producteur à l’assiette : les éleveurs gersois fournissent un veau Label Rouge consommé par les petits Toulousains dans les cantines de nos 210 écoles. Et le territoire gersois développe les espaces de travail en commun pour les salariés qui travaillent habituellement à Toulouse, mais habitent dans le Gers.

Nous travaillons activement dans le même esprit aussi avec l’agglomération de Tarbes. Et ce n’est pas fini, puisque d’autres engagements se préparent avec d’autres territoires.

Le modèle toulousain peut donc faire taire les procès d’intention idiots contre les métropoles qui seraient fermées sur elles-mêmes. Madame Le Pen est tombée dans le panneau. Encore une démonstration de son incompétence !

JLM

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