Valérie, on veut des armes juridiques plutôt que des obligations d’armer !

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Dans cette campagne présidentielle, on ne retient que les « petites phrases » et les polémiques. Mais c’est l’avenir du pays et de l’Europe qui se joue. J’ai donc décidé de contribuer au débat de fond en donnant mon avis de Toulousain sur différentes propositions de candidats.

Après un premier article parlant pouvoir d’achat et alimentation, j’ai décidé d’aborder un autre grand sujet de préoccupation des Français : la sécurité.

Proposition Pécresse : oui, avec une précision…

Mon amie Valérie Pécresse, que je soutiens, propose :

  • un statut national des polices municipales étendant leurs prérogatives (contrôle des identités, accès à certains fichiers du ministère de l’Intérieur…)
  • de rendre obligatoire leur armement dans les communes de plus de 5 000 habitants.

J’approuve la première partie. Pour la deuxième, elle mérite d’être précisée.

Renforçons les pouvoirs de la Police municipale !

La Police municipale, c’est la police du quotidien. Mais les délinquants ne font pas le distinguo entre Police municipale (qui dépend du maire) et Police nationale (qui dépend du Préfet, représentant de l’Etat).

Donc, je soutiens évidemment toute proposition qui donnerait aux policiers municipaux les moyens pour remplir cette mission, dans l’intérêt des citoyens.

C’est pourquoi le renforcement de leur statut national est une très bonne idée. En 2020 et 2021, avec l’association qui représente les grandes villes, France Urbaine, nous avions œuvré à renforcer les pouvoirs de la police municipale en pesant sur la rédaction de la loi « sécurité globale ». Nous avions notamment obtenu un élargissement expérimental des compétences de la Police municipale. Par exemple, le pouvoir de verbaliser des délits du quotidien,  comme la vente à la sauvette ou l’usage de stupéfiants. Hélas, ces dispositions avaient été annulées par le Conseil constitutionnel…

J’appelle donc les candidats à s’engager à reprendre ces dispositions dans leur programme électoral, en recherchant les bonnes solutions juridiques les mettant à l’abri d’une nouvelle censure du Conseil constitutionnel.

Laissons la liberté aux Maires !

J’en viens à la deuxième partie de la proposition : celle qui consiste à rendre l’armement obligatoire dans les communes de plus de 5 000 habitants.

Je suis favorable à l’armement de la police municipale : c’est moi qui ai armé celle de Toulouse. Mais ce pays crève d’obligations fixées par Paris qui pèsent sur les élus locaux. C’est au maire de choisir s’il arme ou non sa police, et quels moyens il lui donne. Pas au Gouvernement ! Si l’Etat voulait s’ingérer de A à Z dans chaque Police municipale, la logique voudrait qu’il la finance à 100%…

Lors des Assises de la sécurité que nous venons d’organiser au Creusot avec France Urbaine, le représentant de Valérie Pécresse, Thibault de Montbrial, a indiqué une saine évolution de cette proposition, permettant aux maires de déroger à une telle obligation. L’armement ne serait « obligatoire » que tant que le premier édile communal ne décide pas explicitement d’y renoncer.

C’est donc en ménageant cette possibilité aux Maires, qui resteraient au final ultimes décideurs, que cette idée peut être retenue.

A Toulouse, j’ai pris mes responsabilités.

Nous autres Maires, nous avions dû réagir. A Toulouse, j’ai doublé les effectifs de « la municipale » entre 2014 et 2020. Sur ce mandat, j’en doublerai les patrouilles dans les rues des quartiers. Je l’ai réarmée 24h/24h quand mon prédécesseur avait supprimé l’armement de jour. Je l’ai faite agir et patrouiller 24h sur 24h quand elle s’arrêtait à minuit auparavant. J’ai récemment enclenché le remplacement de leurs révolvers un peu anciens par des pistolets plus modernes, proches de ceux de « la nationale ».

En parallèle, Toulouse est désormais équipée d’une des meilleures couvertures de vidéoprotection de France. Nous sommes passés en 6 ans de 21 caméras à plus de 470, 100 de plus devant être installées au cours de ce mandat.

En résumé, ce qu’on attend des futurs Président et Gouvernement, ce n’est pas une obligation d’armer : c’est de nous donner + d’armes juridiques.

JLM

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